François Diot
Photographie et vidéo / création et communication / ateliers, formations, accompagnement
Exposition photographique (Paris)
Si vous profitez des vacances pour monter à Paris, n’hésitez pas à visiter l’Ile Saint-Louis et sa galerie L’embrasser.
Du 24 au 30 octobre, cette galerie expose une seconde rétrospective de mon travail photographique.
Ceci sous mon nom d’artiste, Orphos.
[Présentation]
Hommage, une rétrospective photographique
La seconde rétrospective que la galerie L’embrasser consacre à l’œuvre du photographe Orphos réunit des clichés issus des séries La grâce de l’ombre (2012) et La Barbe Bleue (2013) réalisés avec l’artiste Lucile Floréal, conteuse et danseuse.
Les images puisent leur singularité dans l’art de Lucile Floréal.
L’artiste interprète ici des figures de femmes, non pas seulement dans sa pratique du conte, sa « langue merveille », mais aussi dans ses chorégraphies inspirées du butoh japonais.
C’est à travers sa danse qu’elle offre au photographe l’expression de son intériorité et de ses sens en éveil. A son tour, le photographe interprète cette figure de femme en création, conjuguant son style au sien.
Une décennie plus tard, ces images apparaissent sous une lumière nouvelle, prémonitoire.
Lucile Floréal est brusquement décédée d’un AVC le 2 juillet 2022.
Cette disparition fut une rupture. Elle l’est toujours : une existence et une création ne nous apparaissent plus.
Mais cette disparition est aussi, à travers les images d’Orphos, une apparition : manifestation du corps spectral, spectaculaire et énigmatique[1], transfiguration de la vie et de la mort traversées, présence à jamais de l’absence.
Orphos rend ici hommage à la fois à son âme-sœur et aux femmes qui habitent les souvenirs et les imaginaires des humains.
Hommage également de l’artiste à la photographie : par ses clichés, ce qui subsiste de son regard ouvre à de nouvelles histoires que la conteuse dansera dans d’autres mémoires.
[1] cf. Roland Barthes, La chambre claire, Note sur la photographie, Paris, Cahiers du cinéma, Gallimard, Seuil, 1980.